Depuis dix ans, les expériences immersives se sont diversifiées dans l’industrie du divertissement, formant un secteur fragmenté avec quelques grands acteurs et de nombreux indépendants. Ces expériences incluent des escape games, parcours lumineux, jeux d’arcade immersifs, art interactif et installations éphémères. Elles se distinguent par l’implication totale du public dans un lieu physique, créant un état de flow où le temps et soi-même sont oubliés.
Depuis une dizaine d’années, les expériences immersives ont explosé, prenant des formes toujours plus variées. Ce boom s’est imposé comme une vraie tendance dans l’industrie du divertissement.
Mais voilà, ce secteur est un vrai patchwork. Difficile de le cerner tant il est fragmenté : quelques grands noms dominent, mais la majorité est composée d’acteurs indépendants. On y trouve des escape games, des parcours lumineux, des jeux d’arcades immersifs, des lieux d’art interactif ou des installations éphémères.
C’est quoi exactement une expérience immersive ?
On parle ici d’un type de divertissement basé sur un lieu physique – le Location-Based Entertainment (LBE) – qui se vit en dehors de la maison. Ce qui distingue l’immersif du LBE plus classique ? L’implication totale du public. Les visiteurs sont tellement absorbés qu’ils atteignent un état de flow : plus de notion du temps, ni de soi. Juste l’instant présent.
Et même si chaque expérience est unique, elles partagent toutes un ADN commun : l’immersion. Mais cette immersion peut se décliner différemment selon deux axes :
Le niveau de technologie
Certaines expériences misent à fond sur la tech (VR, AR, projections, capteurs…), d’autres restent très low-tech voire purement analogiques.
Le degré de participation
D’un côté, les formats contemplatifs où on observe sans intervenir ; de l’autre, les formats interactifs ou ludiques où il faut bouger, résoudre, jouer, explorer.
Grâce à cette grille de lecture, on ne classe plus les expériences en cases rigides mais on les place sur un spectre dynamique. Une expo peut être très technologique mais peu participative, ou l’inverse. Et entre les deux, plein de nuances.
Typologie des expériences immersives
Voici les 8 grandes familles d’expériences identifiées, positionnées selon leurs niveaux de participation et de technologie :
🔹 Jeux d’arcade immersifs
Mix de réalité virtuelle, augmentée ou de projections. On joue seul ou en équipe, on interagit avec des objets, on se déplace dans des univers visuels et sonores très riches. C’est physique et intense.
🔹 Jeux d’évasion et de rôle grandeur nature
On entre dans un monde scénarisé, on collabore ou on rivalise pour résoudre des énigmes. On peut incarner un personnage. C’est immersif, cérébral, et souvent théâtral.
🔹 FEC immersifs (Family Entertainment Centers)
Univers colorés et interactifs pour petits et grands. Tirs sur cibles, glissades, sons magiques… On explore, on joue, on s’émerveille en famille.
🔹 Cinémas, théâtres et soirées immersives
Avec de vrais comédiens, une mise en scène soignée et des effets sensoriels, on est embarqués dans un récit. Parfois, on peut même influencer l’histoire.
🔹 Excursions immersives
Des technologies immersives (VR/AR) nous transportent dans d’autres lieux ou époques. C’est un voyage narratif, parfois participatif.
🔹 Parcours extérieurs immersifs
Des balades en plein air ponctuées d’installations lumineuses, de sons et de projections. L’effet “wow” à chaque tournant, comme pour les iQuests BlackOut ou Opération Mindfall, avec l’avantage d’accueillir de nombreux joueurs (de 10 à 1000 autour de la même expérience !).
🔹 Expositions immersives
On déambule dans des univers artistiques numériques où tout est fait pour stimuler les sens. Entre contemplation pure et exploration libre.
🔹 Expériences pop-up immersives
Espaces éphémères conçus pour émerveiller, faire rire ou générer du contenu “instagrammable”. On touche, on pose, on partage.
Le public recherche des émotions : le rire, l’émerveillement, l’apprentissage, la surprise, ainsi, les créateurs d’expériences doivent donc connaître leur audience sur le bout des doigts. Comprendre ce qui marche, observer les tendances sur tout le spectre, et ne pas rester enfermés dans leur niche.
Les Centres de Loisirs Géants : Quand le Fun Devient XXL
Des parcs indoor qui n’ont rien à envier à Disney
On parle ici de véritables parcs d’attraction sous toit, souvent implantés en périphérie des grandes villes ou en zones commerciales. L’objectif ? Te faire vivre des expériences de ouf sans devoir prendre l’avion pour Orlando. Petit tour d’horizon.
🦇 BoomBoom Villette
Boom Boom Villette, c’est le nouveau hotspot de Paris 19e, installé à la place de l’ancien Vill’Up, transformé en un immense Food & Leisure Market de 25 000 m². Tu y trouves de tout : restos stylés du monde entier, escape game Batman, simulateur de chute libre (iFLY), cinéma 4DX, Quiz Room, île de jeux géante pour enfants (Tortuga), et même du laser game et bowling. C’est le mix parfait entre kiff, bouffe et sensations, le tout à deux pas de la Villette.
Koezio – Paris, Lille, Lyon…
Tu crois être un agent secret ? Prouve-le. Chez Koezio, tu entres dans une mission grandeur nature : escalade, énigmes, obstacles, code à décrypter… tout y passe.
Et à l’international ?
Les US et l’Asie ont pris de l’avance :
- 🇺🇸 Two Bit Circus à Los Angeles, un "micro-parc" futuriste avec des jeux d’arcade 3.0, des cabines de VR et des shows live.
- 🇯🇵 Les Joypolis de SEGA au Japon, où la VR se mêle aux montagnes russes indoor.
- 🇦🇪 VR Park Dubai, un centre de 7 000 m² dans le Dubai Mall, pour piloter un avion, affronter un tsunami ou vivre un braquage en VR.
Le futur ? Hybride, gamifié, social
Avec la montée du phygital, ces centres de loisirs deviennent des hubs d’expériences :
- mix entre réel & digital (VR, AR)
- scénarios évolutifs
- scoring, leaderboards, appli compagnon…
Et surtout, ils misent à fond sur le partage social : selfie zones, clips de ta partie envoyés direct sur Insta, tiktokables à souhait.
Les LBE, c’est le nouveau Netflix du samedi soir !